Aux mois de septembre et octobre, nous avons semé des couverts végétaux suivant plusieurs modalités : certains rangs de Féveroles et d’autres composés d’un mélange de 5 semences : Vesce, Gesse, Trèfle Incarnat, Moutarde et Avoine.

Le climat à l’automne 2019 est caractérisé par une pluviométrie abondante. Cette tendance se confirme à l’hiver et au printemps 2020. Ces conditions sont évidemment très favorables au développement des engrais verts. On enregistre à Beauregard des précipitations records sur cette période : 550 mm du premier janvier au 13 mai 2020 dont 250 mm du 19 avril 2020 au 13 mai 2020.

Au mois d’avril les Féveroles arrivent à fleur et il est temps de les détruire. Sur les parcelles sensibles au Mildiou, j’utilise un rouleau Faca pour éviter de travailler le sol. Sur des parcelles moins sensibles au Mildiou je décide d’enfouir le couvert avec des disques déchaumeurs pour favoriser la restitution de l’Azote.

Au début du mois de mai, la pression Mildiou est déjà forte et je décide de conserver les couverts qui n’ont pas été détruits. Pourquoi ?

  • La portance élevée que les couverts végétaux procurent nous permet d’agir contre le Mildiou : le 12 mai nous avons pu traiter 12 ha en tracteur le lendemain d’une pluie de 90 mm (et la veille d’une autre pluie de 8 mm et l’avant veille d’une nouvelle pluie de 9 mm). Les autres parcelles du domaine seront traités à la machine à dos.
  • Les couverts végétaux ont un effet structurant du sol. Le réseau racinaire très dense qui est en place permet un drainage naturel : l’excès d’eau dans les sols est évacué en profondeur.
  • Les couverts végétaux sont un « effet évaporateur » intense : l’excès d’eau dans les sols est évacué dans l’atmosphère.
  • La biodiversité extraordinaire que les couverts végétaux héberge est un facteur d’équilibre biologique du milieu. Il est raisonnable de penser qu’ils sont un élément défavorable au développement des champignons pathogènes par effet de concurrence.